Un ciel blanc comme l'écran du Mac qui s’allume, et la cacophonie du monde moderne démarre sous des yeux fatigués. Ils défilent tous sur les plateaux télévisés à raconter d'un air courtois les petits gestes à faire pour sauver la planète, du sèche-linge à l'étendoir et des cravates aux cols roulés ; mais à quoi bon parler de sobriété quand le monde, lui, est déjà complètement saoul ? Un dosage jamais parfait, ajuste, modifie, égalise, oriente les curseurs des taxes, retraites, salaires, prix du carburant ; un pays se pilote comme un boing 747 à la seule différence qu'ici, tout le monde est dans la soute. Puis face à l'ennui il faut des ennemis, on s'oppose à tout, à tous, à tes souhaits. Ça piaille dans tout les sens, dans la rue, sur les écrans, et visiblement dans la chambre de la voisine aussi. Voyez-vous, la planète tourne tellement vite que j'en ai la gerbe.

Haut les coeurs.